Lever à 6 heures et marche dans le désert pour voir le lever du soleil dans le désert. A dos de dromadaire nous regagnons la kasba qui avait organisé cette nuit dans le désert. Au moment du départ nous constatons que nous avons un pneu crevé. La roue est changée par les gens de la khasba. A Erfoud je fais réparer la roue qui a trois crevaisons pour 3O dirhams. Je fais également nettoyer le filtre à air. Nous repartons en direction de Fes. Cette fois les problèmes de la voiture deviennent très sérieux. Vitesse maximum 40 km/h et en côte 15 km/h en première. Il n’y a aucun village sur 70 km et c’est difficilement que nous arrivons à Midelt. Là, grâce au guide du routard nous trouvons un garagiste très gentil "garage El-Ayachi"qui nous dit que c’est le filtre à essence qui est bouché. Nous trouvons un hotel prés du centre,qualité locale.
Le lendemain: 

A 9 heures 30 le garagiste nous rapporte la voiture réparée à l'hotel. Il nous offre le thé et une énorme pomme de pin. La route nord pour Jaffar ayant été goudronnée nous tentons d'aller voir le cirque. Après une vingtaine de kilomètres, ne sachant plus exactement où il faut tourner, nous demandons à trois jeunes qui sont sur la route. Pendant que je demande au premier mon chemin, le second parle avec Christel et nous ne nous apercevons pas que le troisième est en train de voler l'appareil photo qui était sur la banquette arrière, dans le sac à dos, fermé. Comme je propose au premier de monter avec nous, celui-ci comprends que je vais m'apercevoir du vol de l'appareil photo et me dit que le troisième l'a volé. Nous courrons après lui; il montre qu'il n'a rien sur lui et nous retrouvons l'appareil photo dans le fossé. Il est intact. Sur ce le deuxième larron s'énnerve: il veut des cigarettes. Il a déjà saisi une pierre. Je tente de le calmer et finalement je lui donne quelques cigarettes. Nous prenons la route en sens inverse, bien content que cela se soit terminé à moindre mal. Nous décidons d'aller à Fes directement. Sur la route: il y a des moutons partout car à partir du 28 c'est la fête du mouton.
 

Vers 16 heures, nous arrivons à Fes. Là il est impossible de trouver le Ryad Sara sans s'aider d'un guide. Le Riad est magnifique. Nous allons dîner dans un restaurant où nous prenons une salade en entrée: elle nous mettra la tripe en mouvement pendant les jours suivants: heureusement nous avions emmené un stock d'imodium. 

C'est avec un guide officiel que nous visitons Fes le lendemain. Notre guide qui est cependant un guide officiel, parle dificilement le français; il connait bien la ville, mais ses explications lors des visites des quartiers ou des monuments sont sommaires. Il nous lache vers 15 heures et nous allons nous promener dans la médina. Nous avions acheté une carte de la médina et il existe maintenant un guide de la médina publié par la ville de Fes qui est paraît-il remarquablement bien fait.

On voit sur cette photo l'ensemble de la suite que nous avons occupée

Vue prise de la terrasse du Riad




La chambre

 Tannerie

 




Un siège pour les mariés

Le palais royal qui était occupé par le roi lorsque nous étions à Fes

Le quartier juif avec une architecture rappelant l'Andalousie



















Le 26 nous retournons à Rabat: la préparation de la fête du mouton bat son plein et sur la route, tout le monde transporte des moutons; nous verrons même dans une Mercedes toute neuve, un mouton, bien entendu vivant, sur la banquette arrière.
 l'Aïd-el-Adha (ou Aid-al-Kebir "la grande fête") est le souvenir du sacrifice d'Abraham (Ibrahim). Dieu lui a demandé de sacrifier son fils unique, et il était prêt à le faire, pour montrer sa soumission à Dieu ("muslim" étymologiquement veut dire "soumis").

Mais Dieu l'a arrêté avant et lui a fait sacrifier un mouton à la place. Date de l'Aid: l'Aïd a lieu le 10 du mois Dhou-l-Hijja, le 12ème mois lunaire dans le calendrier musulman, qui est aussi le mois du pélerinage à la Mecque.

Ce que nous avons le plus aimé: les paysages magnifiques du sud, les couleurs des dunes du désert, la gentillesse de notre garagiste.
Ce que nous avons moins aimé: l'impossibilité d'obtenir le moindre renseignement, sans des dirhams en contre partie
Pour un si long périple, nous aurions du suivre les conseils d'Olivier et louer une voiture, certes plus chère, dans une agence internationnale, mais avec laquelle nous aurions eu moins de soucis.

Tôt nous partons pour Ouarzazate. La route est magnifique et nous achetons quelques bricoles après avoir négocié le prix : en général : le quart du prix demandé, sauf dans les coopératives réellement tenues par des femmes artisants. Nous nous arrêtons à Aït Benhaddou qui est un kzar exceptionnel. C’est assez tard dans l’après midi que nous arrivons à Ouarzazate, la voiture allant de moins en moins vite. L’hôtel est correct.

Il existe deux types d'huile d'argan selon que les amandons sont ou non torréfiés avant utilisation. L'huile alimentaire, plus sombre et au goût plus prononcé à cause de la torréfaction, s'utilise comme une huile habituelle pour préparer les aliments, mais ne doit pas être portée à haute température. Elle est très nutritive et constitue, avec des amandes pilées et du miel, l'amlou, une pâte très nourrissante souvent consommée au petit déjeuner.

L'huile cosmétique, plus claire, s'utilise en application sur la peau et les cheveux et aurait des vertus contre la chute des cheveux, l'eczéma, la déshydratation cutanée... La chercheuse Zoubida Charrouf, spécialisée en chimie organique à l'université de Rabat, a beaucoup contribué à la connaissance scientifique de cette huile et des autres sous-produits de l'arganier. Grâce au CRDI (Centre de recherches pour le développement international, société d'État canadienne), elle a aussi œuvré à l'établissement des toutes premières coopératives de traitement de l'huile d'argan, entièrement dirigées par des femmes.

Route du col de Tichka

En discussion avec un berger 

 Avec le temps notre projet évolue; au départ nous avions prévu d'aller aux canaries, puis les iles du Cap Vert, puis le Brésil; finallement nous allons intercaler le sénégal avec Dakar, la remontée du Sine Salloun et de la Gambie.
 Par contre en raison de la recrudescence de la guerre en Casamance, nous l'avons exclue.

 MISE A JOUR DU 8 NOVEMBRE 2009 : La situation est plus explosive que jamais. Une attaque rebelle contre les militaires a fait deux victimes dans les rang de l'armée sénégalaise le jour de la venue du ministre du tourisme à la sortie d'Oussouye sur la route du Cap Skirring. Ce signal fort à l'attention du monde touristique casamançais doit être pris au sérieux. Après l'attaque à la roquette de l'aéroport et de l'université de Ziguinchor fin août et les bombardements aériens sénégalais qui s'en sont suivis, les rebelles ont intensifiés leurs actions "coup de poing". Sept soldats de l'armée régulière ont été atomisés au lance-roquette début octobre, et les braquages meurtriers sont devenus quasiment quotidiens sur TOUTES les routes de la région y compris le petit axe Ziguinchor-Cap Skirring (plusieurs véhicules braqués en octobre et une éxecution par arme à feu à Djibélor). César Atoute Badiatte, chef d'un maquis rebelle a promis sur une radio privée locale des attaques continues contre les axes routiers et les camps de l'armée sénégalaise. Pour ne rien gâcher, l'armée bissau-guinéenne s'est massée depuis le 14 octobre devant le Cap Skirring (qui constitue la frontière avec la Casamance) suite à un différend territorial et à des incursion de l'armée sénégalaise en territoire guinéen. L'aéroport du Cap Skirring, déjà menacé par les rebelles n'est plus à l'abri d'une attaque bissau-guinéene (voir la rubrique ACTU pour la revue de presse et les sources).
lien concernant la sécurité en casamance

Nous avons passé une journée super avec Dorothée et Olivier Petit qui sont des amis de Virginie et Mathieu; ils nous ont invité à déjeuner dans leur maison dont le jardin mérite de passer dans les revues. Tous deux sont d'une extrême gentillesse et c'est grace à eux que nous avons pu programmer un voyage à l'intérieur des terres. Sylvain et Céline deux de leurs amis qui sont également des amis de Mathieu étaient également trés sympathiques.



Déjeuner à l'ombre au mois de Novembre
de face: Céline; avec le bandeau: Dorothée; au premier plan: Sylvain

Olivier et Dorothée

Marceau

Victoire

Dans l'après-midi nous sommes allés visiter la Kasbah des Oudaïas
Construite au XIIème siècle par les Almohades, elle s'appelait à l'origine Mehdiya. C'est la kasbah qui a donné son nom à la ville. Le ribat est en effet un couvent fortifié et c'est ici que s'installèrent des moines-soldats qui partaient en guerre sainte en Espagne conter les chrétiens. Le ribat devint le "Ribat El Fath", Ribat de la victoire ... Rabat.

Lorsque les Morisques, les Andalous chassés d'Espagne, y débarquèrent au début du XVIIème siècle, elle prit le nom de Kasba Andalouse et devint même une République autonome de corsaires (avec Salé) de 1621 à 1647. C'est en 1833, lorsque la tribu Oudaya chassée de Fès par le sultan Moulay Abderrahman s'y installa, qu'on lui donna définitivement le nom de Kasba des Oudayas (ou Kasbah des Oudaïas).

Le choix des gateaux

Apéritif  le soir sur Tawara